Valérian Mazataud est un photographe documentaire français né en 1978 et basé à Montréal. Photographe autodidacte depuis 2009, il est détenteur d’un diplôme d’ingénieur agronome avec une spécialité en environnement marin. Ses projets et reportages l’ont amené à voyager dans plus de cinquante pays à travers le monde.
Matazaud fait partie de l’équipe de photographes du quotidien Le Devoir depuis 2018. Il a publié des reportages photos dans de nombreux médias canadiens et internationaux (The Globe and Mail, Le Temps, The Walrus, Le Courrier International, Le Monde, der Spiegel…). Il est récipiendaire de plusieurs prix et bourses en photographie notamment de la part du Conseil des Arts et des Lettres du Québec (CALQ) et du Conseil des arts du Canada (CAC). L’artiste a par ailleurs été invité à participer à plusieurs résidences artistiques, notamment au Aberystwyth Arts Centre du Pays de Galles ou aux centres d’artistes DAÏMÔN, à Gatineau, et VU, à Québec, Canada. Son ouvrage liwa mairin l’amène notamment parmi les finalistes de la bourse Burtynski 2019.
liwa mairin, la femme de l'eau
Valérian Matazaud
Édition par Valérian Matazaud
Tirage de 300 exemplaires, (2021).
Couverture souple, 16,5 cm x 24 cm, 60 pages.
ISBN 978-2-9810011-1-5
Prix : 30$
liwa mairin est un conte photographique documentaire basé sur la légende de la sirène des Miskitos, une nation autochtone de la jungle du Honduras qui vit de plongée sous-marine.
« Dans la Mosquitia, une région côtière du Nord-Est du Honduras, sévit la femme de l’eau, mieux connue localement sous le nom de liwa mairin. Pour les pêcheurs téméraires qui plongent dans les profondeurs de la mer des Caraïbes, y chercher des concombres de mers et autres trésors comestibles, le prix à payer est trop souvent la malédiction de cette sirène qui n’accepte guère qu’on vide son territoire de toutes ses créatures à pinces et de ses langoustes merveilleuses. Cette malédiction, par contre, n’a rien d’un conte ou d’une légende, c’est la tragédie d’une paralysie soudaine, causée par la création de bulles gazeuses dans le corps de ces plongeurs des profondeurs, mal équipés et risquant leur vie pour un salaire de misère.
liwa mairin est un livre qui porte sur ses épaules l’énorme tâche de rendre compte d’une réalité sociale, économique et humaine complexe et de traduire visuellement toute la portée narrative et symbolique de la légende qui lui prête son titre. En un peu moins d’une trentaine d’images, le livre fait preuve d’une économie de moyens surprenante afin de tendre vers cet objectif. Les individus anonymes qu’on aperçoit tout au long de la séquence font partie d’une narration non linéaire, dans laquelle leurs postures, leurs gestes et leurs yeux clos invitent le lecteur à méditer sur le sort des plongeurs vivant dans ces lieux marqués à la fois par la beauté tropicale et par le deuil. »
Source : Louis Perrault (Ciel Variable), liwa mairin, la femme de l’eau, de Valérian Mazataud